Baudelaire ou le miroir des correspondances
Correspondance de Baudelaire (1833-1866)
Baudelaire (1821-1867).
Cette maturité dans l’écriture dès l’âge de 12 ans, c’est phénoménal : on dirait que le poète a déjà acquis cette dimension qui le fera naître génie du vers et de la prose. Ce qui frappe dans ce choix de correspondance, c’est l’esprit tourmenté de Baudelaire. Vindicatif, touchant, autoritaire, emporté, humble ou mélancolique, l’écrivain-poète se laisse lire comme un être de contradictions. La manière dont les lettres reflètent la diversité : Baudelaire se voit tour à tour solliciteur d’argent (à de nombreuses reprises), alors même qu’il critique parfois les partis pris esthétiques, politiques ou littéraires de ses débiteurs dans la lettre même qu’il leur adresse. Le poète est esthète dans cette écriture élégante et raffinée qui est si bien de son siècle, le XIXe. Cette manière dont Baudelaire se positionne peu à peu au centre de l’intellectualisme de son temps, des Hugo, Gautier, Barbey, Sand ou Flaubert, Sainte-Beuve, Poulet-Mallassis.
Les lettres de Baudelaire impriment fortement ses idées, ses convictions très fortes, ses rejets sans embages, ses combats littéraires qui deviennent des joutes esthétiques et politiques, cette manière que le poète a de se tenir sans cesse entre des nécessités matérielles et d’autres esthétiques, de devoir faire le grand écart entre le prosaïque et l’élevé, entre le basique et le sublime. C’est la dimension fondamentale de la correspondance d’un auteur, et son attrait sans pareil, que de le faire apparaître en tant qu’homme, dépouillé des oripeaux de la représentation auctoriale, nu comme un homme, de montrer en quelque sorte la face caché du génie, comme on peut dire qu’il y a une face cachée de la lune.
Témoignage, ces lettres sont davantage un miroir des impulsions, l’anatomie d’un être tiraillé entre son humanité et un au-delà inatteignable car fondamentalement idéel. Sans ces lettres ne peut transparaître l’homme, en tant qu’il sert de base aux idées contenues dans les recueils ou écrits du poète. La lettre comme squelette du génie, comme plongée dans les arcanes des bouleversements spleenétiques de l’être.
Baudelaire (1821-1867).
Cette maturité dans l’écriture dès l’âge de 12 ans, c’est phénoménal : on dirait que le poète a déjà acquis cette dimension qui le fera naître génie du vers et de la prose. Ce qui frappe dans ce choix de correspondance, c’est l’esprit tourmenté de Baudelaire. Vindicatif, touchant, autoritaire, emporté, humble ou mélancolique, l’écrivain-poète se laisse lire comme un être de contradictions. La manière dont les lettres reflètent la diversité : Baudelaire se voit tour à tour solliciteur d’argent (à de nombreuses reprises), alors même qu’il critique parfois les partis pris esthétiques, politiques ou littéraires de ses débiteurs dans la lettre même qu’il leur adresse. Le poète est esthète dans cette écriture élégante et raffinée qui est si bien de son siècle, le XIXe. Cette manière dont Baudelaire se positionne peu à peu au centre de l’intellectualisme de son temps, des Hugo, Gautier, Barbey, Sand ou Flaubert, Sainte-Beuve, Poulet-Mallassis.
Les lettres de Baudelaire impriment fortement ses idées, ses convictions très fortes, ses rejets sans embages, ses combats littéraires qui deviennent des joutes esthétiques et politiques, cette manière que le poète a de se tenir sans cesse entre des nécessités matérielles et d’autres esthétiques, de devoir faire le grand écart entre le prosaïque et l’élevé, entre le basique et le sublime. C’est la dimension fondamentale de la correspondance d’un auteur, et son attrait sans pareil, que de le faire apparaître en tant qu’homme, dépouillé des oripeaux de la représentation auctoriale, nu comme un homme, de montrer en quelque sorte la face caché du génie, comme on peut dire qu’il y a une face cachée de la lune.
Témoignage, ces lettres sont davantage un miroir des impulsions, l’anatomie d’un être tiraillé entre son humanité et un au-delà inatteignable car fondamentalement idéel. Sans ces lettres ne peut transparaître l’homme, en tant qu’il sert de base aux idées contenues dans les recueils ou écrits du poète. La lettre comme squelette du génie, comme plongée dans les arcanes des bouleversements spleenétiques de l’être.
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